Unihockey – chaque joueur compte!

Tous ceux qui aiment pratiquer un sport d’équipe sont les bienvenus au Unihockey Tägerwilen – une offre de PluSport Thurgovie. Le groupe est composé d’une dizaine de sportifs en situations de handicap très diverses qui pourtant s’accordent bien.

Yannick Cavallin est un géant qui se tient comme un roc dans la tempête au milieu de la salle de sport lumineuse de Tägerwilen. Il respire la bonhomie et l’assurance. Ce samedi, sept jeunes hommes écoutent les consignes de leur entraîneur. Yannick Cavallin est à l’origine de l’offre de unihockey de PluSport Thurgovie en 2019. La défense est au programme d’aujourd’hui. Il montre aux sportifs ayant différents handicaps comment protéger leur but de l’équipe adverse. Et puis, c’est parti. On passe immédiatement de la théorie à la pratique. Le groupe se compose de sportifs PluSport très divers. Il y a Luca Konrad, 12 ans, victime d’une hémorragie cérébrale à l’âge de 5 ans et qui vit depuis avec une hémiplégie. Sa main gauche est entièrement paralysée et le côté gauche de son corps est en grande partie affaibli. «J’ai du mal à enfiler des chaussettes», explique Luca. Et d’un regard malicieux, il poursuit en disant qu’il a défié son ami: «Je parie qu’avec un bras je peux mettre un pull plus vite que toi?». Le verdict était clair, dit-il en souriant: «Luca a mis 10 secondes – mon copain 10 minutes.» Cela donne l’impression que Luca n’aurait pas de difficultés dans la vie. Sa mère, Erika Konrad, relativise: «Luca se fatigue plus vite et a besoin de pauses après les phases de concentration». Il fréquente l’école ordinaire en tant qu’élève spécial intégré, comme cela s’appelle en Thurgovie. Il est parfois accompagné d’un assistant de classe et a des objectifs d’apprentissage adaptés en allemand et en mathématiques. Il suit les autres matières avec la classe. Il est bien intégré avec ses camarades de classe. «Luca fait beaucoup de choses de façon autonome, surtout ce qu’il aime faire», dit sa mère avec un sourire. Mais pour les tâches qui lui demandent des efforts, il a besoin de soutien et de rappels, comme pour faire ses devoirs.

Un autre sportif se démarque dans le groupe d’unihockey: Roger Napoletano, 29 ans, est beaucoup plus petit que ses coéquipiers. Enfant, il avait une maladie cœliaque, une intolérance au gluten, qui est passée inaperçue et a affecté son développement physique et mental. Il a été diagnostiqué à l’âge de six ans, mais les limitations sont irréparables. Roger vit chez ses parents et travaille dans la station de conditionnement de l’atelier Murghof pour personnes ayant un handicap. Roger est membre de PluSport depuis longtemps. Petit, il a fait de la gymnastique dans un groupe d’enfants. Plus tard, il a découvert l’unihockey lors de son apprentissage de praticien industriel et, il y a deux ans, la nouvelle offre de PluSport Thurgovie.

«Ici, c’est sympa. On apprend aussi la théorie et Yannick nous apporte plein de choses», explique Roger. «Nous avons une formidable équipe d’entraîneurs et nous travaillons bien ensemble», ajoute Yannick Cavallin. «Nous concevons l’entraînement pour que chacun puisse en tirer parti selon ses capacités. Tout le monde se traite avec respect. Ici, ce ne sont pas les joueurs individuels brillants qui comptent, mais chacun contribue au jeu. Roger se sent à l’aise dans le groupe et dit qu’il avait auparavant du mal à gérer la frustration. Il s’énervait rapidement si quelque chose ne marchait pas tout de suite. Le sport l’aide beaucoup à l’accepter. Entre-temps, deux groupes se sont formés qui jouent un match l’un contre l’autre. Luca rattrape habilement d’une seule main la balle avec la canne et la joue en direction du but, mais les exercices de défense du début de la séance d’entraînement portent leurs fruits – pas de but, mais «une belle action», crie Yannick. «Le sport motive Luca et lui fait du bien», selon sa maman. Cela lui donne de la confiance en lui et de l’assurance.» Elle poursuit en expliquant qu’il n’arrivait pas à suivre dans les clubs locaux de sport valide. Il s’est passé la même chose en natation. Il n’a pas réussi à apprendre à nager avec les cours de l’école, mais ça a marché avec PluSport. Chez PluSport, on tient compte de toutes les situations personnelles. Il y a plus de personnes pour encadrer qui prennent donc plus de temps pour chaque sportif. Ainsi, chacun peut être encouragé selon ses besoins.

En plus de l’entraînement, la convivialité compte aussi, précise l’entraîneur. «De temps en temps, nous allons voir d’autres matchs, organisons des soirées barbecue ainsi qu’une soirée raclette chaque année. PluSport, c’est un peu comme une famille.»