La nouvelle présidente de Swiss Olympic est très sensible au sport-handicap et veut s’engager en faveur de l’inclusion dans et autour du sport.
![[Translate to Italiano:] [Translate to Francais:] Ruth Metzler, Präsidentin von Swiss Olympic (Foto: Swiss Olympic)](/fileadmin/_processed_/e/c/csm_Ruth-Metzler_web_7f58c705a9.jpg)
Ruth Metzler, comment vous êtes-vous adaptée à vos nouvelles fonctions? Sur quoi vous concentrez-vous?
Je peux affirmer avec conviction que j’ai pris un très bon départ, notamment parce que j’ai pu compter sur un soutien très engagé et compétent de la part du Conseil exécutif, mais aussi de la Direction et du personnel de Swiss Olympic. J’ai été impressionnée par l’énergie positive qui entoure notre travail. Nous avons de nombreux projets. Je me concentre personnellement sur les thèmes suivants: la garantie des subventions pour le système sportif suisse, les candidatures pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2038 ainsi que les Championnats d’Europe 2030 en Suisse, le projet «Encouragement du sport et de l’activité physique 2040» avec l’Office fédéral du sport OFSPO, la révision de la stratégie Swiss Olympic dans le but de soulager les fédérations et les organisations partenaires et de clarifier les rôles avec l’OFSPO. Et l’examen d’une fusion entre Swiss Olympic et Swiss Paralympic.
Connaissez-vous bien PluSport et comment l’avez-vous perçue jusqu’à présent?
L’année dernière, pendant ma candidature, j’ai déjà beaucoup lu sur PluSport et reçu des informations directes. J’ai approfondi mes connaissances au cours des derniers mois, notamment grâce à ma participation aux Journées PluSport l’année dernière à Macolin et cette année dans le cadre de la Fête fédérale de gymnastique.
Qu’est-ce qui relie le plus Swiss Olympic et PluSport?
PluSport est membre de Swiss Olympic, nous collaborons à la promotion du sport d’élite et du sport de masse. Le plus grand nombre de synergies se trouvent dans le domaine de l’inclusion, par exemple dans la coordination des activités de notre service spécialisé Inclusion, mais aussi dans la mise en œuvre des concepts de sport de masse. C’est justement dans le sport de masse que nous profitons de l’engagement indéfectible et des compétences exceptionnelles de PluSport. PluSport est également un partenaire important pour les fédérations nationales qui développent leurs compétences en matière d’inclusion et leurs offres correspondantes. Ces dernières sont soutenues par des mesures de sensibilisation, des formations d’entraîneuses et entraîneurs et de nouvelles offres, telles que le soutien aux associations.
Que signifie pour vous l’inclusion dans le sport?
Personnellement, les efforts du sport suisse dans l’inclusion me tiennent particulièrement à cœur. Le sport joue un rôle important dans la société: il favorise la cohésion, la compréhension mutuelle et la santé. Il va de soi que nous devons permettre à tout le monde d’avoir accès au sport, y compris aux personnes en situation de handicap. Une remarque toutefois: par inclusion Swiss Olympic entend non seulement le sport-handicap, mais aussi d’autres groupes cibles, comme les personnes issues de l’immigration. Je suis très impressionnée par le travail d’intégration accompli par certains clubs sportifs qui accueillent un grand nombre de jeunes issus de l’immigration. Nous voulons contribuer à ce que le plus grand nombre possible de personnes en Suisse puisse pratiquer un sport et une activité physique dans un cadre qui leur convient.
Où en est Swiss Olympic en matière d’inclusion aujourd’hui? Et où veut aller Swiss Olympic en matière d’inclusion?
À l’automne 2023, Swiss Olympic avait créé un service spécialisé dans l’inclusion. Celui-ci a notamment pour mission de conseiller et d’accompagner les associations membres de Swiss Olympic en matière d’inclusion. En collaboration avec l’OFSPO et les cantons, nous avons également mis en place des offres de soutien pour les fédérations de sport valide. Grâce aux précieuses contributions de la Fondation pour l’encouragement du sport en Suisse, celles-ci peuvent nous demander des moyens financiers pour le développement de projets d’inclusion. Jusqu’en juin 2025, nous avons déjà approuvé 21 demandes de 18 fédérations.
Nous souhaitons que le sport suisse soit plus inclusif à l’avenir et que les fédérations sportives régulières intègrent davantage le sport-handicap. C’est pourquoi nous proposerons d’autres possibilités de soutien en collaboration avec l’OFSPO, les cantons et d’autres partenaires. Nous étudions actuellement la possibilité d’une fusion entre Swiss Olympic et Swiss Paralympic: il pourrait s’agir d’une prochaine étape vers plus d’inclusion et d’égalité.
Comment envisagez-vous la future collaboration avec PluSport et le sport-handicap en général?
Notre but est d’atteindre ensemble les objectifs d’inclusion fixés par Swiss Olympic et l’OFSPO. Nous souhaitons en particulier que PluSport continue à aider les fédérations de sport valide à développer leurs propres compétences en matière d’inclusion. Cela n’est pas possible sans la connaissance et la grande expérience du sport-handicap.
Comment pouvons-nous soutenir Swiss Olympic?
Outre ce transfert de savoir-faire, PluSport peut également aider à communiquer sur les mesures d’inclusion des fédérations de sport valide afin de rendre ces efforts et leurs effets encore plus visibles. Nous souhaitons également que nos membres aient plus facilement accès à l’inclusion dans le sport suisse. Actuellement, le système de sport-handicap est très complexe, ce qui constitue un obstacle pour les fédérations de sport valide, obstacle que nous voulons éliminer. Le projet actuel «Sport+Handicap EDUCATION», sur lequel PluSport, Procap et l’Association suisse des paraplégiques travaillent déjà, représente un pas très positif dans cette direction, vers une structure plus claire et compréhensible dans le système de formation du sport-handicap.
Que souhaitez-vous pour l’avenir?
L’inclusion doit devenir une évidence dans le sport suisse. Cela nécessite toujours des ressources: de l’argent, du personnel et du temps. Je souhaite plus de visibilité et de reconnaissance pour le parasport, et j’espère que l’ensemble du sport suisse, des athlètes aux entraîneuses et entraîneurs en passant par les fédérations et les associations, y contribuera largement.